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Comment gérer efficacement son studio de plein air ?

Je viens de refaire le petit texte sur notre affût si apprécié : des
idées, des conseils pour se faire plaisir tout en veillant au bien-être
de nos amis !

Quelques réflexions, idées et conseils pour utiliser au mieux notre affût photo

Nous disposons avec cet affût photo d’un outil très intéressant pour la photo animalière car fréquenté par un nombre relativement important d’espèces, bien évidemment pas toutes en même temps, cela dépend de la saison et du temps, avec des possibilités de proximité très importante, surtout lorsqu’il fait froid ou chaud….

En fait, il s’agit d’un véritable studio en pleine nature et pour tirer le maximum de la situation, je vous livre quelques réflexions et idées qui me sont venues après un certain nombre d’heures passées à scruter et à photographier nos amis emplumés…

Les abords de la drink : comment gérer efficacement son studio de plein air ?

  • Les perchoirs hauts : Pour arriver à faire de belles photos, il faut proposer de beaux perchoirs suffisamment bien situés pour procurer un bokeh intéressant, soit complètement dilué avec donc un fond relativement lointain, en particulier pour des focales qui ouvrent peu (5.6 et au-delà), soit bien structuré en plaçant ses perchoirs de façon à bénéficier d’un flou hétérogène avec par exemple un buisson légèrement devant ou derrière. Plus on placera de perchoirs et moins on pourra anticiper les prises de vue… donc il est contreproductif d’en installer trop, en particulier près, et de partout !
  • Les branches dans l’eau : Une fois qu’on aura judicieusement choisi l’emplacement de ses perchoirs, il faut trouver des branches avec un cahier de charges assez précis : pour celles à insérer dans les socles placés à l’horizontale ou à la verticale, un diamètre relativement important à la base, une certaine hauteur et le mieux c’est de disposer d’une branche secondaire plus ou moins horizontale (ces perches sont destinées à accueillir des oiseaux plus importants comme les pies, les geais ou l’épervier par exemple) ; pour celles qui doivent tremper pour donner la possibilité aux oiseaux d’aller boire, une fourche d’un côté pour assurer la stabilité et une courbure agréable. Bien sûr, si vous en trouvez lors de promenades ou dans votre jardin, n’hésitez pas à les apporter ! L’idée est également de varier les supports.
  • Les abords du bassin : Inutile de surcharger les abords, en particulier latéraux, de la mare : le grillage vert est certes moins apparent, mais les écorces ne permettent pas de faire des photos intéressantes, sauf si on se concentre uniquement sur les branches en hauteur ; par contre, en face, la végétation a bien gagné la berge et il est souhaitable de laisser celle-ci libre pour que le trèfle et l’herbe continuent à gagner en particulier à droite

Bof bof….

  • Placer intelligemment les friandises : Vient maintenant la question épineuse de savoir où placer les graines : disséminer des graines partout n’a guère de sens. Il vaut mieux calculer, par rapport aux perchoirs, les endroits où l’oiseau pourra atterrir en nous procurant une belle composition ou un beau cadre - latéralement, un ou deux petits tas de tournesol, plus ou moins dissimulés par les branches au sol ou dans l’herbe, suffiront amplement pour diriger nos petits amis là où il faut. De même, inutile d’en mettre au sol sous la mangeoire – certains difficiles en font tomber suffisamment et de toute façon, cet élément dans le cadre ne permet pas une grande esthétique.
  • Ne pas hésiter à jouer avec le petit dénivelé en face, qui permet d’avoir un flou d’avant-plan qui est souvent du meilleur effet - et pour ce faire, rien de mieux que de petites friandises placées hors de notre vue dans la déclivité

Dans l’affût : ça ne se passe pas que dehors….

  • Les vitres : Le problème majeur à gérer, ce sont les collisions des oiseaux avec les vitres : le plus souvent, nos amis se fracturent le crâne ou les cervicales et c’est la mort assurée - l’idéal est de de n’ouvrir que 2 volets sur les 3, de toute façon la première vitre n’est pas d’un intérêt foudroyant. Ces collisions sont avant tout dues aux reflets qui trompent l’oiseau et qui lui donnent l’impression qu’il n’y a aucun obstacle devant lui.
    Dans un premier temps, j’ai simplement libéré les vitres de leur cadre - les chocs se produisent, mais l’onde de choc est en partie absorbée par la vitre. L’oiseau s’en sort le plus souvent seulement KO et reprend son envol après s’être remis de ses émotions. Attention cependant à les repêcher très vite si jamais ils tombent dans l’eau. J’ai cependant fini par adopter une autre technique plus efficace encore dans la prévention qui est d’utiliser un des plots de bois et de caler les vitres dessus.

    Autres avantages : en hiver (avec porte entrebâillée), cela fait disparaître assez rapidement la buée ; en été, cela empêche une trop forte montée en température à l’intérieur…
  • Régler son appareil : L’avantage d’adopter des vitres sans tain, c’est que de nombreux oiseaux viennent très près, y compris les rapaces, qui sans cela ne viendraient certainement pas, sauf s’ils sont très affamés. Bien sûr on y perd à peu près 1 IL et un peu de piqué, mais le jeu en vaut largement la chandelle. Par contre, il ne faut pas hésiter à monter en iso pour disposer de vitesse et figer les incessants mouvements de nos zozios favoris – il vaut mieux un photo un peu bruitée qu’une photo floue… et une mésange huppée n’arrête pas de tourner rapidement la tête pour observer… bref, les 1/400e et plus sont souvent un minimum….
  • Le bruit : Une règle de base lorsqu’un gros oiseau arrive c’est de le laisser se poser, surtout s’il est près, avant de commencer à mitrailler, sauf si votre appareil dispose d’un mode complètement silencieux. Bien sûr il y en a qui sont plus tolérants que d’autres, les pics épeiches en premier. D’une manière générale, les oiseaux sont plutôt tolérants au bruit, sauf geai et bouvreuil par exemple - au contraire des chevreuils.
  • Tenue et placement dans l’affût : On n’y songe peut-être pas suffisamment, mais une tenue sombre est préférable et des oiseaux comme les geais ou les merles voient peut-être suffisamment pour déceler des mouvements dans notre cabane. D’où l’intérêt également de s’éloigner le plus possible des vitres et surtout de ne pas s’y coller ou d’y coller son téléobjectif, les reflets colorés de la lentille avant sont à prendre en compte.
  • Pensez aux traces de doigts (ou de nez !!!) lorsque vous manipulez ou que vous approchez le verre !

 Petits problèmes pratiques

  • Merci aux petites mains qui nettoient régulièrement l’intérieur de la cabane et les vitres qui d’une manière ou d’une autre se salissent toujours…
  • Si vraiment vous vous sentez obligés de repêcher les algues et feuilles mortes (mais bon, ça fait partie de l’écologie du bassin), ne pas les entasser derrière l’affût, en bordure de taillis (et éventuellement vérifier que vous n’avez pas repêché un Triton ou des larves de libellule par la même occasion…).
  • La poubelle sur place est a priori bien pratique, mais ne vaudrait-il pas mieux ramener ses déchets chez soi pour les trier plutôt que de les laisser en vrac et à la bonne volonté d’autrui ?
  • Remplir intégralement la mangeoire à chaque visite à l’affût.
  • Pendant les périodes sans pluie, l’eau peut s’évaporer assez rapidement et le niveau de la mare baisser fortement. Plutôt que de solliciter Sylvain plusieurs fois dans l’année pour apporter un tonne d’eau et remplir mare et fûts de réserve, une solution simple et à la portée de tout le monde serait que chacun amène dans la mesure de ses moyens 5 litres à beaucoup plus (mes 2 jerricanes me permettent d’amener 40 litres à chaque fois) - le planning montre qu’il y a souvent 3 à 4 personnes qui viennent par semaine et ce serait très jouable de compléter ainsi au fur et à mesure des besoins en attendant les chutes de pluie.

Très belle journée,

Denis K.